Les femmes ont longtemps préparé les philtres d’amour et autres potions pour attiser l’ardeur de leurs amants, sachant qu’elles en profiteraient inévitablement. On découvre cependant qu’il n’y a pas que la libido masculine qui peut être avivée.

Il existe des aliments dont les effets aphrodisiaques sont réservés aux femmes. S’il est vrai que la réputation de certains est surfaite, comme celle de la banane, dont les vertus seraient surtout dues à leur forme phallique, d’autres pourraient par exemple intensifier l’orgasme féminin.

Le basilic est considéré comme un aphrodisiaque puissant en raison de son parfum envoûtant. En Haïti, il est associé à Erzulie, maîtresse de l’amour, et employé dans des rites vaudous. Mélangé à de l’alcool, des racines de céleri et de serpentaire, de l’huile de cumin et des sécrétions humaines, le basilic permet de concocter un excellent philtre d’amour, indique Giovanni Apollo.

La cannelle est l’épice aphrodisiaque la plus ancienne. Stimulante, elle influe sur l’action des œstrogènes sur les organes génitaux. C’est également un vasodilatateur qui facilite la circulation sanguine dans les veines et les artères. Selon la légende, le philtre d’amour bu par Tristan et Iseut contenait de la cannelle.

Le parfum intense du romarin agit sur le centre nerveux. Tonifiant et stimulant, il dilate les vaisseaux sanguins, prolongeant l’érection chez l’homme et intensifient l’orgasme chez la femme.

Les vertus aphrodisiaques de la vanille ont fait le tour du monde. En fait, son odeur est un stimulant sexuel. Ce n’est pas pour rien qu’elle entre dans la composition de nombreux parfums ! Elle peut être utilisée à volonté, notamment pour combattre l’asthénie sexuelle.

Le chocolat (à 70 % de cacao ou plus) est sans doute l’aphrodisiaque le plus connu. Et sa réputation n’est pas surfaite. Il stimule la circulation sanguine, et contient de la phényléthylamine, une substance qui fait naître le désir sexuel. La théobromine favorise pour sa part l’irrigation du pénis. Le chocolat stimule également la sécrétion d’endorphines, hormones du bonheur, et d’une substance nommée anandamide, qui mime les effets du cannabis. Malheureusement, il faudrait en consommer des kilos pour atteindre le septième ciel !

Dans le cas du gingembre, l’odeur joue un rôle important dans la stimulation sexuelle. Cette racine favorise la circulation sanguine, ce qui permet au sang d’affluer dans les organes génitaux. Cet afflux a pour effet d’accroître le désir. Comme vasodilatateur, il renforce ou prolonge l’érection chez l’homme et intensifie l’orgasme chez la femme. Il provoquerait aussi des bouffées de chaleur extraordinaires. On utilise le gingembre frais, râpé ou confit pour aviver la fièvre charnelle !

Le safran est un stimulant des zones érogènes. Des études ont montré qu’il avait des effets comparables à ceux des hormones sexuelles. Des phytothérapeutes continueraient de le prescrire en cas d’impuissance ou de frigidité chez les femmes anémiées. Consommé avec modération, le safran est un excitant. Mais à forte dose, il cause le fou rire. De quoi mettre fin à l’espoir d’une nuit d’amour romantique !

Le curcuma agit comme un électrochoc sur les centres sensoriels et l’appareil génital. Son ingestion entraînerait d’ardents rapports sexuels.