L’ancien président est soupçonné d’avoir voulu influencer un haut magistrat pour obtenir une décision favorable de la Cour de cassation dans une des affaires le concernant.

Quelques jours seulement après sa mise en examen dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, l’ancien président Nicolas Sarkozy est aujourd’hui de nouveau rattrapé par la justice dans l’affaire de corruption à la Cour de Cassation, d’après les informations du journal Le Monde.

Les juges d’instruction ont demandé ce jeudi le renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de l’ancien chef de l’Etat. Il pourrait comparaître prochainement devant un tribunal. Son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert sont également renvoyés pour des faits de corruption et de trafic d’influence.

Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir des informations tenues secrètes auprès d’un magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert. En échange, il aurait proposé d’intervenir en faveur du magistrat pour qu’il obtienne une promotion à Monaco.
Nicolas Sarkozy conteste son renvoi en correctionnelle

Nicolas Sarkozy a fait savoir ce jeudi par ses avocats qu’il contestait son renvoi en correctionnelle pour l’affaire des écoutes alors que sa requête en nullité de la procédure n’a pas encore été examinée.

Selon ses avocats, Nicolas Sarkozy a eu connaissance pratiquement en même temps de son renvoi en correctionnelle et de sa convocation le 25 juin par la chambre de l’instruction pour examiner sa requête en nullité.
“Est-ce parce que Nicolas Sarkozy est partie à la procédure qu’une telle incongruité judiciaire est possible ? Est-ce parce que les deux magistrats anticipent un rejet du recours avant même que la chambre d’instruction ait statué ?” demandent-ils.
Mise sur écoute

L’ancien président de la République est concerné par plusieurs affaires, notamment celle du supposé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, par la famille Kadhafi. Le parquet de Paris a ouvert en 2013 une information judiciaire contre X pour « corruption active et passive », « trafic d’influence », « faux et usage de faux », « abus de biens sociaux » et « blanchiment, complicité et recel de ces délits ».

C’est en surveillant les conversations de l’ancien président et de ses anciens ministres Claude Guéant et Brice Hortefeux dans le cadre de l’enquête sur le possible financement de la campagne par le régime de Kadhafi que les enquêteurs découvrent que Nicolas Sarkozy et son avocat parlent d’obtenir des informations sur une instance en cours à la Cour de cassation dans le cadre de l’affaire Bettencourt.

M6info

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