Né en mars 1959 à Gagnoa où il a passé la majeure partie de son enfance, il a été rongé par une maladie qui a déformé son physique. Il faisait souvent l’objet de railleries de la part de ses proches. Et pour faute de moyens, il arrête les études à l’école primaire et s’inscrit dans un groupe théâtral à Gagnoa.
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Pour continuer ses activités culturelles, Gohou Michel exerce quelques petits métiers pour pouvoir joindre les deux bouts. En 1985, il décide alors de tenter son aventure à Abidjan, précisément à Abobo où il intègre la troupe du « Fétiche éburnéen ».
Dans les années 93, il a rencontré le producteur Daniel Cuxac et entre dans la troupe des « Guignols d’Abidjan ». Dès lors, son talent jusque-là méconnu du public, va exploser au grand jour. Depuis lors il est devenue incontournable et sa vie a changé.
« Avant, quand je passais dans la rue, les gens disaient : « venez, venez voir ça ». Comme si j’étais un objet. Et ils se moquaient de mon physique. J’en ai vraiment souffert. Mais aujourd’hui, ce n’est plus la même réaction… Je ne suis pas allé à l’école, mais je rivalise avec les intellectuels. Si j’arrive à m’exprimer, c’est grâce au théâtre. J’ai rencontré des hommes qui connaissent la valeur de la vie. Si je suis là aujourd’hui , c’est grâce à ces personnes », a confié l’acteur, qui célébré ses 30 années de carrière en mai 2019.
Son travail et son talent ont permis à Gohou Michel viens d’être désigné meilleur humoriste africain aux Prix africains de développement (Padev). Une information relayée par ce dernier sur les réseaux sociaux.
Charles Zahe